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J’ai la chance d’avoir en France des amis qui restent fidèles aux souhaits du fondateur Jigoro Kano.

Ils sont ceux qui poursuivent le chemin tracé par Mr Levannier, l’un des pionniers du Judo Français, l’un de ceux qui est resté en marge d’un système prônant la réussite en compétition comme seul élément de reconnaissance.

Le Judo, comme tout, subit l’avènement de la marchandisation et Il devient difficile de cerner ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas, ce qui est juste ou non. 

Il devrait être analysé en fonction :

-De son efficacité ( Est-ce efficace ? conforme au principe de la meilleure utilisation des énergies? )

-De son esthétique ( Est-ce beau ? Est-ce que sa pratique ou l’observation de sa pratique éveille quelque chose en moi ? Est-ce que cela touche ou développe ma sensibilité ? )

-De sa moralité ( Est-ce que les attitudes, les comportements, sont justes ? )

-De ce que cela provoque, développe en celui qui le pratique. (Est-ce que cela améliore sa personnalité, son rôle dans la société ? )

L’enjeux est grand car il en est simplement de la survie de cette discipline magnifique. 

Que l’on s’éloigne de nos principes, de nos fondements, de nos racines, et le Judo disparaitra simplement: "Il en portera le nom, mais n’en aura plus le goût "

Cette « Ecole Levannier » est à la fois un bel hommage à ce très grand professeur qui a su transmettre une passion, une culture, mais également un message d’espoir. 

La croyance que cette transmission dans quelques dojos de France puisse se perpétuer dans les années à venir.

Cela ne peut-être mené que par des enseignants qui ont réussis l’alchimie entre la réflexion, l’éveil à la connaissance, et la pratique. 

Ils ont su éviter l’écueil d’être des philosophes du Judo qui ne le pratiquent pas, ou des pratiquants de Judo qui ne le pensent pas. 

C’est vers ces vrais enseignants du Judo traditionnel que va mon affection et ma reconnaissance.

Pour le "combat  discret" qu’ils mènent pour la sauvegarde de ce patrimoine martial, pour la défense de cette culture qui a guidé des hommes et des femmes a être probablement un peu meilleurs.

 

Christophe Le Guisquet

Enseignant Judo Traditionnel, Tahiti.

 

Une autre voie

École d’arts martiaux 

 

Cette page a pour objectif le partage de textes/vidéos essentiels sur les Arts-Martiaux  et notamment le Judo, mais également des textes de penseurs anciens et modernes qui analysent le monde et les rapport sociaux.

 

Ils apporteront une vision plus large de notre discipline, et ouvriront une réflexion sur sa place dans notre société.

Pourquoi cette démarche ? Parce qu’il y a urgence à ne pas laisser disparaitre une culture qui ,comme le disait Mr Levannier, est un véritable patrimoine mondial. 

 

Il n’existe pas de culture qui puisse perdurer uniquement parce qu’écrite dans les livres. Livres qui par ailleurs ne sont plus lus. Cette culture doit être étudiée, transmise. 

 

A minima elle doit être défendue pour avoir une chance de perdurer.

 

Les Arts-Martiaux, dont les racines sont millénaires, sont confrontés au défi sans précédent de maintenir leurs existences, face à l’omniprésence du monde sportif qui n’a pour objectif qu’une classification des pratiquants en fonction de leurs performances. 

 

Les fédérations ont vocation à favoriser la performance sportive. Leurs structures, leurs objectifs, permettent de déterminer une élite. Et puisque c’est ce qui fait rêver la population, puisque c’est ce qui sert de vitrine aux clubs, tout le système s’oriente vers la fabrication de cette élite.

Est-ce critiquable? Oui et non. 

 

Non car chacun fait en fonction de ce qu’il a reçu comme enseignement, en fonction de son parcours de vie, de ses besoins, de ses envies, de ses centres d’intérêts. 

 

Non également car cette vitrine sportive donne on ne peut le nier une part de rêve aux enfants et aux adultes qui admirent les performances parfois exceptionnelles de ces athlètes.

 

Oui car l’omniprésence d’un système dans lequel tout le monde s’engouffre finit par écraser ceux qui ont une vision différente. C’est le cas dans les Arts-Martiaux mais également dans la société en général.

 

Il n’y a pas besoin d’aller loin pour constater que la globalisation a brisé des cultures ancestrales, des traditions transmises oralement, générations après générations depuis des siècles. 

 

Bien souvent, les garants de ces cultures se sont engouffrés dans ce qu’on leurs promettait comme étant l’avenir, le modernisme, sans se rendre compte qu’ils se coupaient eux-même de ce qui les constituaient intrinsèquement : leurs racines et à fortiori leur âme. 

 

Ils se réveillèrent bien souvent trop tard, se rendant compte que la vraie valeur des vies qu’ils menaient se trouvait justement dans leurs identités, leurs cultures et dans la transmission de celles-ci. 

 

Est-ce dangereux? Sûrement un peu, car à tout orienter vers la performance, la quête de gloire, de reconnaissance, on en oublie que les Budô, dont le Judo, ont vocation à former des êtres humains accomplis, apaisés et non des champions qui ne servent qu’une cause, la leur. 

 

Les fédérations ont un rôle important, celui de fédérer autour du monde sportif, elles en sont l’élément moteur. 

 

Mais le Judo du professeur Jigoro Kano doit être défendu selon l’idéal de son fondateur. Que serait-il réellement si on le vidait de ce pourquoi il a été pensé et créé. Que reste t-il d’un peuple à qui on enlève sa langue et sa culture ?

 

Il est probable que beaucoup de clubs de Judo deviendront peu à peu des conglomérats de sections de Lutte, Ju-Jitsu brésilien, MMA, car la quête de Licences est devenue l’enjeux majeur des structures. 

 

On dira des écoles de Judo qui ne suivront pas cette voie qu’elles sont dépassées, isolées. 

 

Autant dire que l’on envoie une seconde fois au cimetière les pionniers du Judo, ceux qui ont cru en cette formidable voie de la souplesse, et qui ont favorisé son développement.

 

On entendra qu’il faut vivre avec son temps et ne surtout pas manquer le train de la « modernité ». Ce fameux train de l’évolution.

Je pense qu’il appartient à chacun de se questionner sur la justesse du combat qu’il mène, et le sens à accorder aux valeurs que nous devons transmettre aux générations futures. 

 

Christophe Le Guisquet

Enseignant Judo Traditionnel, Tahiti.